mercredi 7 mars 2007

La Marsa, ma ville natale




Ancienne Mégara de l'antique Carthage, La Marsa qui veut dire le Port n'en est pas un... Du moins il ne l'est plus. Banlieue cossue de Tunis au bord de la baie de Tunis la ville se situe entre Sidi-Bou-Said et Gammarth. Les vestiges de la petite cité portuaire n'existe plus.

La ville a connu une expansion fulgurante ces deux derniéres décennies et a fini ar englober plusieurs villages environnants. S'étirant de Sidi Daoud à La Soukra et au nord jusqu,à Gammarth la ville a quand même gardé son charmen d'ancienne résidence beylicale et des familles marsois connues pour leur raffinement mais aussi les mélanges ethniques qui ont façonnés ses habitants.

Je vous présente quelques photos que j'ai pris au hasard un matin de Août 2006.

samedi 3 mars 2007

La Marsa -Banlieue de Tunis

Les Tounes

Bien que, selon la tradition orale, la première vague migratoire de Juifs « palestiniens » en direction des côtes de Tunisie, date de la destruction du Premier temple de Jérusalem, les preuves scientifiques de l’établissement d’une communauté juive dans ce pays ne remontent pas aussi loin dans le temps.

La présence juive en Tunisie est cependant attestée par les fouilles archéologiques qui ont été effectuées depuis la fin du 19ème siècle et qui se poursuivent encore de nos jours. C’est ainsi qu’à Gammarth, station balnéaire des environs de la capitale, Tunis, a été mise à jour une nécropole juive du 2ème siècle de l’ère chrétienne. Un peu plus tardive, mais néanmoins très intéressante, la synagogue « Naro » découverte dans une autre station balnéaire, Hammam-Lif, toujours dans les environs de Tunis, date, elle du 5ème siècle.

Parallèlement à ces faits scientifiques avérés, la légende, dont on sait qu’elle comporte une petite part de vérité, vient ajouter son grain de sel : ne dit-on pas que le nom même de Carthage viendrait de l’hébreu, Karta Hadacha, ville nouvelle. Ou que Salammbô, ville chère à Gustave Flaubert doit se comprendre comme Chalom Po, ici règne la paix, dans la langue de Moïse. Légendaire aussi ce récit qui dit qu’au 10ème siècle, les Juifs, astreints à demeurer en dehors des murs de Tunis, sollicitèrent le juriste tunisien très influent, Sidi Mahrez, pour qu’il intercède auprès du souverain. « Combien êtes-vous ? » demanda l’homme de loi. Pour ne pas effrayer Sidi Mahrez les demandeurs affirmèrent : « Hara », entendez, en judéo-arabe, un quarteron. Sidi Mahrez lança alors, raconte-t-on, un bâton au loin en déclarant : « Où mon bâton tombera, votre « Hara » s’installera ». Ainsi, dit la légende, naquit le quartier juif de Tunis, la « Hara ».
Peu à peu, au cours des siècles, le judaïsme tunisien s’est constitué autour de trois rameaux essentiels : les Juifs venus de Terre Sainte après les destructions du Temple de Jérusalem ou dans le cadre de pérégrinations commerciales, les Berbères judaïsés comme ceux qui, autour de la fameuse reine juive, la Kahena, s’opposèrent, au 7ème siècle, à l’invasion arabe et les Granas, Juifs livournais, Italiens originaires d’Espagne .Ils étaient cent vingt mille à l’aube de l’Indépendance soit en 1956. Ils n'en restent que 1700.